Le ministère français de la transition écologique affirme que le secteur du bâtiment est à l’origine de 123 millions de tonnes d’émissions de CO2, soit un tiers des émissions totales du pays. Par conséquent, il est essentiel pour ce secteur de développer une construction durable afin de réduire son impact sur l’environnement. Cela signifie utiliser des matériaux à faible teneur en carbone, mettre en œuvre des solutions d’isolation efficaces et utiliser des sources d’énergie renouvelables. Une telle approche est le seul moyen de réduire la production de déchets et la consommation d’énergie du secteur, qui sont actuellement bien plus élevées que celles des transports et de l’industrie.
Construire de manière responsable
L’éco-construction, ou construction durable, est une approche moderne qui tient compte à la fois de l’environnement et de la société. Ce concept concerne toutes les étapes de la construction ou de la rénovation, du choix des matériaux à l’utilisation quotidienne du bâtiment. À partir du 1er janvier 2021, le règlement environnemental 2020 a été établi pour garantir que la construction durable offre à ses occupants une meilleure qualité de vie que la construction traditionnelle. Pour ce faire, les acteurs du secteur doivent s’engager à sélectionner des matériaux naturels, recyclables et, de préférence, locaux, tout en veillant à ce que leur cycle de vie complet produise un minimum d’émissions de carbone.
Quels matériaux utiliser?
Les principaux matériaux suggérés sont :
- Le bois : Ressource naturelle et renouvelable, il présente de nombreux avantages, dont la maîtrise des émissions de CO2, sa légèreté, sa durabilité et ses bonnes performances thermiques.
- Le béton cellulaire, composé principalement d’air, est léger, durable et facile à mettre en œuvre et présente une isolation cinq fois supérieure à celle des parpaings traditionnels.
- La pierre est robuste et offre une excellente isolation phonique et thermique.
- Le béton de chanvre, fabriqué à partir de chanvre, d’eau et de chaux, offre une bonne résistance thermique et une bonne isolation phonique.
- L’argile est un bon choix pour la fabrication de briques,
- tandis que le polypropylène, le polybutylène et le polyéthylène sont d’excellents substituts aux tuyaux traditionnels en PVC, qui émettent des particules dangereuses dans l’air.
Quel chauffage ?
Afin de garantir une construction durable, il est essentiel de mettre en place des systèmes de chauffage efficaces sur le plan énergétique et utilisant des énergies renouvelables. Toutes les nouvelles maisons individuelles doivent être construites avec l’objectif de consommer moins de 4 kilos d’équivalent CO2 par mètre carré et par an, soit dix fois moins que la consommation moyenne des maisons chauffées au gaz naturel. Les bâtiments à énergie positive (ceux qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment) doivent devenir la norme, et l’électricité à faible teneur en carbone doit être activement soutenue.
La rénovation durable
L’Observatoire national de la rénovation énergétique estime qu’il y avait environ 5,2 millions de défauts thermiques en France. C’est heureusement 3 millions de moins que le chiffre initial du gouvernement en 2018. Le nombre de rénovations de logements dans les années 2016-2018 est estimé à environ 300 000 par an, mais le Plan national de rénovation lancé en avril 2018 a fixé un objectif de 500 000 rénovations par an.
Six postes à vérifier
Avant d’entreprendre une rénovation, il est important de savoir qu’une rénovation complète comprend généralement six tâches principales : l’isolation des murs, des sols et des toits, le remplacement des boiseries extérieures, l’amélioration de la ventilation et la mise en place du chauffage et de l’eau chaude. Toutefois, dans certains cas, la loi permet des exemptions en raison de considérations techniques, architecturales ou patrimoniales, ou lorsque le coût des travaux est trop élevé par rapport à la valeur du bien. Cela s’applique également aux bâtiments de classe F et G.