L’efficacité énergétique et la chaîne de valeur de l’industrie mondiale rassembleront des scientifiques, des politiciens, des industriels, des architectes et d’autres experts dans ce domaine afin d’examiner des solutions, des stratégies et des politiques innovantes qui impliquent des approches bioclimatiques locales pour des situations de vie plus confortables, avec des bâtiments à faible empreinte carbone et avec une demande d’énergie efficace pour le refroidissement et le chauffage.
La plupart de ces solutions et politiques existent déjà et ne demandent qu’à être évaluées, diffusées et adaptées à d’autres régions.
La conférence se tiendra du 3 au 5 mai 2023 à Ifrane-Maroc.
Contexte
Le secteur des bâtiments et de la construction est responsable de 38 % des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie. À l’échelle mondiale, les gouvernements encouragent activement la mise en place de nouvelles politiques et stratégies visant à réduire l’empreinte carbone du secteur du bâtiment. Les scientifiques et les chercheurs ont orienté leurs efforts vers l’adoption de nouvelles solutions utilisant des conceptions bioclimatiques inspirées de la nature et des processus et conceptions de construction traditionnels. D’autres efforts sont également déployés pour évaluer les nouvelles politiques émergentes et développer divers outils de simulation de l’efficacité énergétique afin d’étayer les réglementations thermiques élaborées par les autorités concernées.
Le changement climatique est l’un des défis les plus importants de la société contemporaine. L’une des principales conséquences du changement climatique est l’augmentation de la température de surface de 1,09 °C entre 1850-1900 et 2011-2020. Les changements actuels de la température de l’air et des précipitations dans différentes parties du globe ont un impact sur l’utilisation de l’énergie, l’économie et la santé humaine à l’échelle mondiale. Le changement climatique devrait entraîner une augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes et chauds qui affectent la biodiversité, l’agriculture, les ressources en eau et les systèmes énergétiques.
Dans un contexte de croissance de la population mondiale entraînant une hausse de la consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation et une augmentation des émissions de CO2, il est devenu nécessaire de repenser les matériaux et les processus de construction bioclimatique utilisés afin d’obtenir des constructions plus efficaces et plus respectueuses de l’environnement.
En Afrique, l’autoconstruction joue un rôle essentiel en tant que moyen abordable et rapide d’accéder à un abri et à une propriété. Les constructions réalisées par une entreprise qualifiée restent très limitées. Le secteur reste à consolider et à structurer en Afrique. En Europe, l’industrialisation du secteur a favorisé la production standardisée de composants et, en partie, de logements. Néanmoins, le parc immobilier vieillissant nécessite une rénovation énergétique pour répondre aux enjeux du changement climatique. L’introduction de mesures d’efficacité énergétique (EE) devient nécessaire et, parfois, une obligation. Comme ces mesures d’EE ne peuvent être mises en œuvre sans un cadre réglementaire approprié, il est crucial d’analyser l’infrastructure réglementaire et juridique existante.