La signature du pacte bois construction et biosourcé, qui s’est déroulée au Grand Palais de Lille le 12 avril, s’est faite en présence de deux ministres, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, et Olivier Klein, ministre délégué chargé de la Ville et du Logement. Le label “biosourcé” peut s’appliquer à différentes matières organiques, telles que le lin, le chanvre, la paille, la fibre de bois, le liège, le coton absorbant et la ouate de cellulose. Si les Hauts-de-France ne sont pas aussi riches en bois que d’autres régions, ils regorgent de lin, de chanvre et de paille. La région est d’ailleurs le deuxième producteur de lin en France, après la Normandie. Il n’est donc pas étonnant que les Hauts-de-France soient la première région à signer le pacte, qui comprend à la fois un volet bois et des produits biosourcés.
Des constructions bois, même dans les quartiers
L’intention derrière la signature est clairement exprimée, indiquant la nécessité pour les industries forestières et biosourcées et leurs produits de démontrer leur efficacité en tant que solutions aux défis environnementaux, économiques et sociétaux contemporains. 28 établissements, dont 21 bailleurs sociaux, se sont engagés à construire différemment, en exigeant qu’entre 10 et 40 % des surfaces de plancher en construction neuve et/ou en rénovation soient composées de bois. De plus, les signataires doivent s’assurer de la qualité et de la traçabilité des matériaux utilisés, et veiller à ce que le bois soit certifié PEFC ou FSC, et que 30 % du bois soit d’origine locale dans un rayon de 150 kilomètres.
Le Fibois et le CD2E, qui animent le pacte, proposeront un accompagnement personnalisé aux signataires pour les soutenir tout au long du processus, comme l’a demandé Jean-Louis Cottigny, président de l’URH, qui représente les bailleurs sociaux. M. Cottigny a souligné la nécessité de surmonter les obstacles juridiques, administratifs, techniques et financiers après la signature du pacte, indiquant que les bailleurs sont engagés mais qu’ils ont besoin d’aide pour faciliter la transformation. Olivier Klein, ministre du logement, a également partagé ce point de vue, reconnaissant l’importance de la promotion de la filière bois et de l’intégration d’infrastructures en bois dans les quartiers populaires. Il a déclaré que l’éco-construction ne devait pas être réservée à ceux qui en ont les moyens, et que les progrès seraient revus dans cinq ans pour évaluer le suivi des engagements.