À la lumière de la croissance non durable des villes et de l’étalement urbain, les auteurs suggèrent de réexaminer notre relation à la terre en encourageant la redistribution des services et des emplois vers les villes de taille moyenne.
En réponse à la croissance urbaine, les pouvoirs publics ont adopté un objectif de « net zero artificialization » (ZAN) pour équilibrer la construction avec la « renaturation ». Cependant, en raison de l’incertitude concernant le concept de « renaturation » et d’un manque de ressources existantes pour le faciliter, les auteurs de ce livre proposent « l’artificialisation brute zéro » comme une version mise à jour de l’idée classique de John Stuart Mill d’une économie « stationnaire », applicable à la ville moderne.
L’enjeu est de créer une ville plus durable en s’assurant qu’elle cesse de « consommer » les espaces et les matériaux environnants tout en lui permettant « d’évoluer, de muter, de s’épanouir et de s’embellir ». Cela nécessite d’explorer « une autre vision de l’aménagement du territoire » en se concentrant sur l’attrait des villes et des villes de taille moyenne et en déplaçant les populations, les services et les emplois des grandes villes vers les plus petites.
Philippe Bihouix, l’auteur de « The Age of Low-Tech » en 2014, avec ses deux co-auteurs, architectes et urbanistes, admettent qu’ils n’ont pas de solution magique, mais proposent plutôt de nombreuses idées et approches. Ils en profitent également pour déconstruire des concepts comme la « ville intelligente » ou l’éco-construction, qui peuvent être bénéfiques mais ne doivent pas être utilisés comme un « masque pour le statu quo ».