À l’ère de la responsabilité sociale des entreprises, les entreprises de construction doivent prendre des mesures proactives pour s’assurer que leurs opérations répondent aux exigences de la société. Une stratégie de responsabilité sociale d’entreprise (RSE) bien équilibrée est essentielle pour toute entreprise de construction qui souhaite rester compétitive dans l’environnement actuel. Cependant, la mise en œuvre d’une telle stratégie peut être un processus difficile et complexe, il est donc important de comprendre les éléments clés impliqués.
Qu’est-ce que la taxonomie européenne ?
La taxonomie européenne est un outil important que les entreprises doivent prendre en compte lors de la mise en œuvre d’une stratégie de responsabilité sociale des entreprises (RSE). Il fournit des critères clairs et des objectifs durables qui peuvent aider les entreprises de construction à atteindre leurs objectifs environnementaux, sociaux et de durabilité à long terme. La taxonomie a été développée par la Commission européenne comme un moyen d’orienter les capitaux vers des activités qui ont un avantage environnemental substantiel.
La taxonomie de l’UE se compose de 6 catégories principales : l’atténuation du changement climatique, l’adaptation au changement climatique, l’utilisation durable et la protection des ressources hydriques et marines, la transition vers une économie circulaire, la prévention et le contrôle de la pollution et la protection d’écosystèmes sains. Les entreprises doivent répondre à des exigences rigoureuses dans chaque catégorie avant de pouvoir être classées comme contribuant au développement durable. Les projets doivent montrer comment leurs activités sont bénéfiques pour l’environnement à l’échelle locale et mondiale afin d’obtenir une classification taxonomique.
La taxonomie verte est un concept de plus en plus populaire parmi ceux qui travaillent dans l’industrie de la construction. C’est un moyen d’évaluer l’impact environnemental d’un projet et cela peut aider à éclairer les décisions lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre une stratégie de responsabilité sociale des entreprises (RSE). Selon les experts, la taxonomie verte est essentielle pour s’assurer que toutes les parties prenantes impliquées dans le processus de construction comprennent leurs responsabilités en matière de durabilité et y adhèrent.
Ce type d’évaluation examine les différents aspects d’un projet donné d’un point de vue environnemental et les classe en fonction de leur impact positif ou négatif sur la société. Par exemple, la taxonomie verte examine l’efficacité énergétique de certains aspects d’un bâtiment, ainsi que l’approvisionnement responsable en matériaux et le type de système de gestion des déchets utilisé. Tous ces facteurs contribuent ensuite à évaluer la durabilité globale du projet.
Pourquoi s’aligner sur la taxonomie ?
L’alignement d’une stratégie de responsabilité sociale des entreprises (RSE) sur la taxonomie peut accroître l’efficacité des projets de construction tout en protégeant l’environnement. La taxonomie est un système scientifique qui classe les éléments de la nature et aide à comprendre leurs relations. En tirant parti de ce système, les entreprises du secteur de la construction peuvent développer des solutions plus efficaces et respectueuses de l’environnement lors de la création de projets.
Par exemple, l’utilisation de la taxonomie dans les projets de construction fournit des informations utiles sur l’habitat, le régime alimentaire et le comportement d’une espèce qui peuvent éclairer les décisions concernant les matériaux ou l’utilisation des terres pour les nouvelles constructions. En outre, il encourage les entrepreneurs à utiliser des matériaux de construction durables d’origine locale au lieu de ceux qui ont été transportés depuis des régions éloignées. Cela réduit non seulement l’impact environnemental des transports, mais soutient également les économies locales en gardant les emplois en interne.
La transition vers une économie circulaire est un impératif de plus en plus urgent pour le secteur de la construction, et la taxonomie proposée par la Commission européenne est un élément crucial pour atteindre cet objectif. À l’approche de l’échéance réglementaire, il est devenu essentiel pour les organisations opérant dans le secteur d’être conscientes de l’impact de la taxonomie verte sur leurs opérations.
Quels sont les critères pour être considérée comme “activité verte” ?
Le défi le plus important présenté par la taxonomie verte est celui de définir ce que « vert » signifie réellement par rapport aux activités de construction. La Commission européenne a défini sa définition des activités économiques qui sont considérées comme ayant des impacts environnementaux significatifs et doivent donc respecter des critères spécifiques. Cela comprend des activités telles que la gestion des déchets, l’efficacité énergétique et la production d’énergie renouvelable. Les entreprises doivent évaluer comment elles se comparent à ces critères afin d’assurer la conformité avec les nouvelles réglementations avant même de commencer à formuler une stratégie RSE complète.
Le terme « vert » fait référence aux activités qui offrent des avantages en matière de conservation ou de restauration de l’environnement, telles que la réduction de la consommation d’énergie, la conservation des ressources en eau, l’utilisation de matériaux recyclés pour les projets de construction, etc. Pour s’assurer que les activités vertes sont correctement identifiées et mises en œuvre, les organisations doivent utiliser la taxonomie développée par le Pacte mondial des Nations Unies.
À la base, la taxonomie verte implique la mise en œuvre de mesures qui protègent la santé humaine et réduisent les risques environnementaux. Cela comprend le respect des principes de conception de bâtiments écologiques tels que la conservation de l’énergie et de l’eau, l’utilisation de matériaux recyclés, l’incorporation d’énergies renouvelables telles que des panneaux solaires ou des éoliennes dans les bâtiments, la réduction de la production de déchets et l’utilisation de méthodes de construction plus respectueuses de l’environnement. De plus, cela peut inclure des initiatives telles que l’investissement dans des compensations carbone ou la poursuite de la certification LEED pour des projets qui répondent à certaines normes de durabilité.
Comment faire de la taxonomie un levier de relance et de transition verte ?
Pour commencer, il est important de comprendre ce qu’est la taxonomie et pourquoi elle est importante dans les initiatives de RSE. La taxonomie permet aux organisations d’identifier les principaux “types” d’activités ou de services qu’elles réalisent, afin qu’elles puissent suivre dans quelle mesure leurs activités s’alignent sur certains objectifs de durabilité.
La taxonomie est un outil incroyablement puissant qui peut aider les entreprises à planifier une reprise réussie après le ralentissement économique actuel, ainsi qu’à soutenir leurs objectifs de transition verte. Il permet aux entreprises d’évaluer dans quelle mesure leurs activités et leurs investissements contribuent à la réalisation d’objectifs de durabilité spécifiques, tels que la lutte contre le changement climatique ou la réduction des inégalités. En cartographiant les impacts de ses opérations, une entreprise peut prendre des décisions plus éclairées sur le ciblage de ses ressources financières et élaborer des stratégies plus efficaces. Cet article explorera comment la taxonomie peut être utilisée dans la construction pour développer une stratégie efficace de responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Quels cadres de reporting correspondent le mieux à vos activités ?
Lors de l’élaboration d’un projet de construction, il est important de prendre en compte les effets que vos activités auront sur l’environnement ainsi que la manière dont vous pouvez mettre en œuvre une stratégie de responsabilité sociale d’entreprise (RSE) dans vos opérations. Comprendre quels cadres de reporting sont les mieux adaptés à vos activités peut vous aider à surveiller et à mesurer efficacement le succès de vos initiatives de RSE.
Il existe différents types de cadres de reporting disponibles pour les organisations qui souhaitent surveiller leur performance en matière de RSE, chacun avec ses propres avantages et inconvénients. Par exemple, les normes GRI offrent aux entreprises la possibilité de produire des rapports sur des sujets liés au développement durable en utilisant des directives mondialement acceptées, tandis que la Global Reporting Initiative (GRI) 4 se concentre sur la transparence des rapports et de la divulgation des entreprises. En outre, ISO 14000 fournit des outils essentiels pour mesurer la performance environnementale au sein d’une organisation ou dans l’ensemble d’un secteur industriel.
Conclusions
En conclusion, une stratégie de RSE réussie dans le domaine de la construction nécessite une planification ciblée, une mise en œuvre dédiée et une évaluation continue. L’établissement d’objectifs et de plans de communication fait partie intégrante du processus, tout comme la création d’un plan qui s’aligne sur les valeurs et les objectifs existants de l’entreprise. Il est important de se rappeler qu’un engagement envers la RSE doit être intégré dans tous les aspects de l’entreprise afin d’être vraiment efficace.
Franck PETTEX-SORGUE