Les maisons fabriquées en usine peuvent produire jusqu’à 45 % de carbone en moins que les méthodes traditionnelles de construction résidentielle, selon une nouvelle recherche menée par des universitaires de l’université de Cambridge et de l’université Napier d’Édimbourg. Une étude a montré que deux programmes de logements modulaires conçus par HTA Design, comprenant au total près de 900 logements, ont permis d’économiser 28 000 tonnes de carbone.
Les deux projets étudiés sont les tours Ten Degrees de 44 et 38 étages dans le quartier londonien de Croydon, le plus haut bâtiment modulaire achevé au monde, et The Valentine, un projet de logements pour étudiants de 10 étages dans le quartier londonien de Redbridge. Ces deux projets ont été achevés en 2020. Le rapport indique que ces projets ont permis de réaliser des économies de carbone intrinsèque de 41 % et 45 %, respectivement, par rapport aux méthodes de construction traditionnelles.
Cette différence s’explique par le fait que les bâtiments modulaires nécessitent moins de produits à forte intensité de carbone, tels que le béton et l’acier, et moins de transport pour les ouvriers et les matériaux sur le site. Selon Tim Forman, associé principal de recherche à l’université de Cambridge, l’étude souligne l’importance de quantifier le carbone dans la construction et tout au long du cycle de vie d’un bâtiment. Les résultats plaident en faveur d’une adoption plus large de la construction modulaire, d’autant plus qu’elle a le potentiel de répondre aux défis de la crise climatique et de la pénurie de logements.