L’une des voies possibles pour le développement de la construction 4.0 pourrait être l’intégration de nouvelles technologies et pratiques dans le processus de construction. Cela pourrait inclure une utilisation accrue de l’automatisation, comme les robots et les drones, ainsi que l’utilisation de l’impression 3D et des techniques de construction modulaire. En outre, l’accent pourrait être mis davantage sur la durabilité et l’efficacité énergétique, avec des bâtiments conçus pour minimiser l’impact sur l’environnement et maximiser les économies d’énergie. Dans l’ensemble, la construction 4.0 pourrait représenter un changement important dans la manière dont les bâtiments sont conçus, construits et exploités, en mettant davantage l’accent sur l’innovation et l’efficacité.
Il est intéressant de constater le regain d’intérêt pour l’industrialisation d’une profession en pleine mutation. Ce sujet est traité avec beaucoup de vigueur, mais il soulève également la question persistante de l’industrialisation. Il est essentiel de reconnaître que cette nouvelle demande est d’abord portée par des observateurs extérieurs plutôt que par des professionnels du secteur. Il est important de considérer la division entre les professionnels et le grand public, communément appelé la société civile.
Le sujet est extrêmement délicat, car il semble inévitable, mais il ravive des débats intenses qui se sont déroulés il y a plusieurs décennies. À cette époque, de nombreux efforts, notamment ceux axés sur la préfabrication, ont échoué lamentablement et ont été qualifiés de “chemins de grue”, ce qui a contribué à l’isolement de diverses régions.
Cependant, il existe un paradoxe que beaucoup considèrent comme naturel, mais qui est dissimulé par cette évolution. L’organisation actuelle est inévitablement liée à une qualité médiocre en raison de son caractère entièrement familier et, pour certains, à l’absence des compétences nécessaires. Cela n’empêche pas de reconnaître et de glorifier les progrès évidents illustrés par la construction de structures imposantes emblématiques de l’explosion urbaine. Cette contradiction ne doit pas être négligée.
Pour envisager des solutions efficaces, il est essentiel de faire face à la contradiction apparente.
La première suggestion est d’examiner si la situation existante est en fait le résultat d’une forme unique d’industrialisation qui concerne un produit qui ne peut être régi par les normes industrielles habituelles. Cela impliquerait que le défi est inévitable en raison de l’association étroite entre les sciences techniques et humaines, ainsi que l’ingénierie. Il s’agit donc d’un problème inhérent à la nature de la construction du produit.
Le deuxième point de réflexion concerne la numérisation généralisée qui révolutionne toutes les professions. Ne peut-on pas aborder cette situation de manière inédite ? Les données n’offriraient-elles pas une approche nouvelle pour concilier les diverses dimensions de la construction avec l’efficacité des outils de traitement de l’information ? Cette perspective est d’autant plus intéressante qu’elle permet de faire la synthèse d’éléments apparemment contradictoires.
Cependant, afin d’assurer une mise en œuvre durable, il est essentiel d’envisager l’approche d’une transition graduelle qui ne permette pas un retour aux pratiques actuelles. Ce passage d’un statu quo à un avenir plus responsable et plus stable doit être méthodique et accepté par toutes les parties concernées. Une feuille de route partagée doit être établie pour permettre une progression collective et délibérée.
Il semble donc crucial de disposer d’une méthodologie acceptée et testée pour initier un tel processus.
L’utilisation de la constructibilité est avant tout une manière d’interpréter une situation donnée. Cette approche permet aux personnes impliquées dans la chaîne de valeur d’adopter une perspective différente, ce qui peut être bénéfique pour toutes les parties concernées. Plutôt que de remplacer chaque partie prenante, l’objectif est de les encourager à collaborer à la création d’une vision commune pour une éventuelle transformation proactive.
L’approche employée est relativement simple puisqu’elle implique la fusion de trois perspectives différentes. L’enquête porte sur un élément technologique qui a un impact biaisé sur ses opérateurs, sur les procédures techniques et organisationnelles cruciales requises pour une exécution réussie et sur les protocoles qui établissent une atmosphère garantissant la mise en œuvre efficace de la stratégie de développement. Ce n’est qu’en reconnaissant l’interconnexion de ces trois éléments qu’une proposition réalisable peut être élaborée.
Bien que cette tâche ne doive pas être considérée comme l’objectif ultime, elle nous permet d’établir un objectif mutuel qui concerne l’ensemble du système. L’expression “caractère systémique” implique qu’il est possible d’atteindre un état d’avancement, mais que le processus qui nous y conduit doit être défini progressivement, en tenant compte de toute nouvelle information susceptible d’apparaître. En d’autres termes, l’objectif est de déterminer un parcours qui doit être constamment affiné.